Affichage résistant à l’extérieur ou revalorisation du coroplaste

Contexte

Pour son affichage en extérieur (et également intérieur pour des événements ponctuels nécessitants des montages et démontages rapides), la TOHU et son Festival sont des consommateurs croissants de panneaux en « coroplaste ».

Le coroplaste est un matériau en polypropylène qui présente plusieurs avantages pour les événements culturels ou sportifs, particulièrement en extérieur : léger, facile à imprimer, mais très résistant aux intempéries (eau de pluie, ensoleillement, etc.). En 2020-21, elle en a imprimé et affiché environ une centaine.

Le volume global généré au Québec est toutefois beaucoup plus élevé puisque chaque événement, festival, rassemblement, peut en imprimer plusieurs dizaines ou centaines. C’est également le matériau privilégié pour l’affichage des candidats lors des élections, soit là encore un volume très élevé sur des périodes courtes.

Or le coroplaste se recycle mal : il nécessite l’ajout d’œillets et « tie-wrap » pour l’accrochage, qu’il faudrait séparer pour chaque panneau avant de disposer. Les panneaux sont grands et ne rentrent pas dans les bacs de recyclage standards. Et une seule usine au Québec les revalorise ou transforme, située à Drummondville (également un centre de tri spécialisé à Lachine mais peu accessible) – dans les faits, quasi aucun événement ne les y apporte car cela nécessite beaucoup de kilométrage pour quelques dizaines de panneaux à chaque fois. Ainsi, la quasi-totalité des panneaux en coroplaste au Québec termine à la poubelle et donc constitue des déchets finaux, alors que ses composants, pris individuellement, sont tous recyclables.

Le défi lancé par la TOHU est donc de trouver :

• Soit une alternative au coroplaste, c’est-à-dire un matériau léger, résistant, ignifuge, hydrofuge et qui est facile à recycler ou revaloriser ;
• Soit une solution légère et fonctionnelle, probablement mobile, pour collecter les résidus de coroplaste directement à la source, c’est-à-dire sur le site des événements lors du démontage, afin de faciliter la vie des événements, et revaloriser rapidement ou efficacement ces déchets.

Considérations

Le Coroplast est une marque de commerce devenue le nom générique du produit. La plus grande compagnie de Coroplast, Inteplast a plusieurs usines, dont la première a ouvert à Granby, en opération depuis 1973. Le Coroplast est aussi appelé plastique cannelé, plastique corrugué.  Il existe plusieurs autres marques concurrentes, telles Hi-Core, Plusieurs entreprises chinoises en fabriquent aussi.  Le Coroplast sert non seulement à l’affichage et l’impression (pancartes électorales et immobilier) mais à une foule d’autres usages industriels, comme la construction, l’automobile, l’emballage (alimentaire et autres…) 

Principalement composé de polypropylène, le Coroplast est en principe 100% recyclable. Les Coroplasts sont légèrement différents selon l’usage auquel ils sont destinés : traitement de surface électrostatique pour le Coroplast destiné à l’impression, ajouts d’ignifugeants pour la construction etc… Malgré les petites différences, ils sont apparemment tous recyclables.

Comme on commande le Coroplast chez un imprimeur, on ne peut pas toujours être certains de la provenance ni qu’elle est la compagnie qui l’a produit.

L’industrie mondiale du plastique cannelé (Coroplast et autres marques (secteur graphique / impression seulement.)

Chiffres du marché mondialement :  5 milliards de US$ (selon une étude DataIntello 2020) ce qui correspond à 1 000 000 tonnes de plastique.

Selon les registres d’Industries Canada 2016, seulement l’usine de Granby avec ses 5 millions de dollars facturés, doit produire dans les 500 000 feuilles donc environ 150 tonnes de plastique.