Recyclage de la fibre optique

Contexte

Bell déploie depuis quelques années un réseau de fibres optiques FTTH jusqu’à des clients résidentiels ou corporatifs, grâce à des réseaux aériens (câbles fixés sur des poteaux) et souterrains (câbles enfouis). Ce déploiement produit des retailles de câbles de fibres optiques qui sont actuellement dirigées vers des sites d’enfouissement.

Comme Bell prévoit poursuivre le déploiement de son réseau large bande entièrement optique, une continuation de production de retailles dans les années à venir est anticipée.

Dans le but de minimiser la quantité de déchets envoyés dans les sites d’enfouissement, Bell a mis sur pied à travers les années plusieurs programmes et initiatives pour réduire, réutiliser, recycler ou encore utiliser à d’autres fins les matières résiduelles produites par ses activités d’exploitation. Bell cherche maintenant à détourner les câbles de fibres optiques de l’enfouissement. Le présent défi vise à identifier des pistes de solutions innovantes pour réutiliser, recycler ou encore valoriser les câbles de fibres optiques autrement dirigés vers l’enfouissement.

Enjeux

Pour offrir à ses clients la meilleure technologie Internet, Bell utilise principalement 3 types de câbles de fibres optiques. Ces câbles sont essentiellement composés de fibres d’aramides ou de silice, avec un revêtement en polyéthylène (PE) ou PVC, une armure anti-rongeur RPA, une gaine de type polysteelpeth (PSP) et de l’acier ondulé dans certains types de fibre.

Les volumes de câbles de fibres optiques envoyés à l’enfouissement sont difficiles à estimer. Un projet pilote a toutefois permis de déterminer que pour la portion fil de service (du terminal au client) uniquement, une perte moyenne de 7,6 m de câble est engendrée à chaque installation. Cette perte peut augmenter jusqu’à près de 40 m lors de certains travaux. C’est en moyenne 11% de retailles de câble par installation qui est générée, ce qui représente plus d’un million de mètres de câbles de fibres optiques dirigés à l’enfouissement par année. Les pertes dans les portions des bureaux centraux (central office) au cabinet CSP de fibres optiques (autrement appelé le réseau S1) et du cabinet CSP au terminal (autrement appelé le réseau S2) sont aussi difficiles à estimer. Ces retailles de câbles de fibres optiques sont générées à travers le pays, et actuellement elles sont disposées localement.

Réalisations à ce jour

Présentement, Bell travaille en partenariat avec les Centres de formation en entreprise et récupération (CFER). Les CFER de St-Hubert, Lévis et Acton Vale recueillent et trient des matières recyclables issues de 16 centres de travail au Québec. Bien qu’actuellement envoyées à l’enfouissement, les retailles de fibres optiques générées au Québec pourraient potentiellement être consolidées dans ces lieux.

Plusieurs pistes pour la gestion des déchets ont été explorées, telles que leur utilisation comme combustible pour les fours à ciment (Rejets atmosphériques non conformes aux limites autorisées) ou leur transport pour les retourner au fournisseur (coûts prohibitifs), mais elles n’ont pas démontré de viabilité financière ou environnementale.

Bell aimerait trouver une solution pour résoudre les problèmes environnementaux rencontrés lors de l’élimination de ses déchets de fibres optiques, lui permettant de réutiliser ou recycler les différents matériaux tout en conservant leur valeur économique, et sans engendrer des coûts de logistique et de gestion exorbitants.

Considérations

Les critères suivants doivent être considérés lors de l’élaboration de la solution :

  • Coût de la solution ne dépassant pas celui de l’enfouissement (coûts d’enfouissement: entre 80$ à 120$ la tonne métrique)
  • Logistique à coût équivalent (collecte et transport des centres de travail aux recycleurs)
  • Bell est prête à faire du co-développement pour obtenir une solution rentable
  • La solution ne doit pas augmenter nos émissions de gaz à effet de serre, ni être nuisible pour l’environnement à tout autre niveau.