Gestion des eaux de lavage
Contexte
L’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) est un regroupement des principaux producteurs maraîchers et horticoles du Québec. Elle constitue une force notable, puisque plus de 80 % de la production maraîchère du Québec provient de ses membres.
L’APMQ favorise par ses actions le développement du secteur horticole, parle et négocie au nom du secteur auprès des décideurs, gère la Place des producteurs située sur le boulevard Pie-IX à Montréal, ainsi qu’un marché public à La Prairie. L’APMQ offre des services relatifs à la production, dont un appui à la recherche et au développement technologique, influence de manière positive et efficace la mise en marché et instaure des programmes de promotion des produits du Québec.
Depuis plus de 75 ans, l’APMQ se consacre à la promotion des produits du Québec et se porte à la défense des intérêts économiques, sociaux et environnementaux des producteurs horticoles.
Enjeux
Le conditionnement des légumes et des fruits nécessite de l’eau pour déplacer, refroidir et laver les produits agricoles. Le lavage des légumes comme le panais, la carotte, le navet et la betterave génère de grands volumes d’eau rejetés dans l’environnement. Au Québec, tout ce qui peut entraîner un rejet dans l’environnement est réglementé. Les eaux de lavage des fruits et légumes sont des eaux usées qui sont rejetées dans l’environnement et la Loi sur la qualité de l’environnement réglemente ces eaux. Avant 2008, cette réglementation était méconnue mais à la suite d’une plainte, cette réglementation a été mise en lumière, tout en demeurant une zone grise au niveau de l’application. Un nouveau règlement a été publié à l’automne 2020 et vient dorénavant explicitement nommer l’activité du lavage des légumes et donc l’encadrer.
Clarifions que ce sont les systèmes de lavage qui sont réglementés, et non seulement le rejet d’eaux de lavage. Les eaux de lavage sont des eaux résiduelles qui contiennent des pigments et des résidus organiques. Si ces eaux contiennent principalement de la terre, cette terre, formant de la matière en suspension (MES), peut nuire à la vitalité des cours d’eau. Cette terre peut aussi contenir d’autres contaminants comme des fertilisants, des résidus organiques, des traces de pesticides, des coliformes, etc.
Sauf exception, un système de lavage de fruits et légumes doit obtenir une autorisation ministérielle (AM) pour opérer, ou, pour les plus petites superficies, une déclaration de conformité, si la norme de 50 mg/L de matières en suspension (MES) est respectée en tout temps et que le rejet n’est pas effectué dans un cours d’eau, dans une rive ou dans un milieu humide. Cependant, il est extrêmement difficile pour les producteurs maraîchers d’atteindre cette norme. De ce fait, l’obtention de l’autorisation ministérielle est, à ce jour, impossible pour ces derniers.
Nous sommes donc à la recherche de technologies et/ou de systèmes de gestion des eaux de lavage de fruits et légumes afin d’appuyer les producteurs maraîchers pour répondre aux normes actuelles exigées. Les solutions recherchées doivent être économiquement accessibles et raisonnables pour les entreprises agricoles.
Considérations
Les critères suivants doivent être considérés lors de l’élaboration de la solution :
Une grande majorité des producteurs maraîchers devront faire des travaux pour améliorer la situation au niveau de leurs rejet d’eaux.
- Nous souhaitons que des solutions soient implantées rapidement afin de permettre aux producteurs agricoles de poursuivre leurs activités tout en étant conformes aux réglementations en vigueur.
- Nous souhaitons que les solutions proposées soient implantables dans un horizon de 2 ans.